Un vieux cliché suggère que si quelque chose nous fait plaisir, c’est probablement mauvais pour nous, la réplique étant que ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts.
Pourtant, en tant qu’humains, nous manquons souvent de la maîtrise suffisante de nous-mêmes pour résister à la tentation du plaisir et faire les bons choix fondés sur ce qui est effectivement le mieux pour nous.
Pour aller au coeur de ce dilemme humain, Todd Hare, du California Institute of Technology à Pasadena, et ses collègues se sont penchés sur ces processus internes de prise de décision en étudiant par IRM des volontaires qui étaient au régime, ce qui leur a permis de cerner les régions du cerveau qui semblent intervenir dans la maîtrise de soi.
Dans un premier temps , ils ont fixé un aliment de « référence » qui était neutre pour la santé et le goût auprès de participants qui devaient avoir une approche saine de leur alimentation. Puis, les chercheurs ont observé l’activité de leur cerveau lorsque les sujets choisissaient leurs aliments entre celui de référence et d’autres plats. Ils ont alors découvert que la région du cortex préfrontal ventromédian du cerveau, ou CPFvm, était associée avec l’évaluation du désir chez un individu guidant le choix dans une direction ou une autre sans tenir compte de la maîtrise de soi que pouvait finalement présenter les sujets avant de vraiment se décider.
Hare et ses collègues ont aussi observé que les participants qui pouvaient faire des choix raisonnables pour leur santé dans leur alimentation utilisaient le cortex préfrontal dorsolatéral ou CPFDL, qui selon eux influencerait la maîtrise de soi en modulant le signal de volonté issu du CPFvm. Ces résultats nous aident à mieux appréhender des questions comme l’obésité, la dépendance aux drogues, les comportements délictueux, et la mise en place d’une politique publique car dans tous ces cas des décisions mûrement réfléchies sont (ou devraient être) prises.
Sources Science, AAAS & EurekAlert
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