Une molécule de l’oreille interne convertit les sons en influx électriques dans le cerveau. Notre langage est fait de mots, mais celui du cerveau est fait d’impulsions électriques. Comprendre le langage parlé suppose donc de convertir les sons en… électricité. Cette traduction serait réalisée par une molécule nommée TMHS, située dans l’oreille interne. Lorsque cette protéine subit des mutations, diverses formes de surdité en découlent.
Des neuroscientifiques de l’Institut Scripps de La Jolla, en Californie, ont élucidé le fonctionnement de la molécule TMHS dans l’oreille interne de souris. C’est là que se trouvent des cellules bien particulières qui nous permettent d’entendre les sons : les cellules ciliées. Ces cellules sont tapissées de cils microscopiques, baignant dans le fluide de la cochlée.
Les mouvements du fluide, entraînés par les ondes sonores pénétrant dans l’oreille, font se balancer les cils à la manière d’algues dans le courant. Or, les cils sont reliés, par leur sommet, par une sorte de guirlande moléculaire : lorsque les cils s’inclinent, ils tirent sur la guirlande. Celle-ci se tend et exerce une traction sur une composante du cil, la molécule TMHS. La molécule change légèrement de conformation et provoque l’entrée d’ions à l’intérieur du cil, créant un courant électrique dans celui-ci. Le courant se propage à la cellule ciliée tout entière, puis au nerf auditif et au cerveau, produisant la sensation d’entendre un son. Plus d’informations.