Une étude menée par des chercheurs de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC, CNRS/Inserm/Université de Strasbourg) et du Centre de biologie du développement (CBD, CNRS/Université Paul Sabatier – Toulouse III) a mis en évidence l’existence d’un « code » qui permettrait d’expliquer la complexité des effets d’une hormone bien connue, l’oestradiol. Des modifications de ce code pourraient être impliquées dans le développement et/ou la progression de tumeurs. Ces travaux ont été publiés dans le journal Genes & development.
Images © IGBMC, Hinrich Gronemeyer, CBD, Laurence Vandel
L’œstradiol fait partie des hormones œstrogènes sécrétées par les ovaires. Impliquée dans le développement sexuel des femmes, cette hormone aurait également un rôle non négligeable dans la cancérogénèse. En effet, l’œstradiol agit comme un facteur de croissance dans les cancers du sein à récepteurs d’œstrogènes positifs, ce qui explique pourquoi la thérapie antihormonale est fréquemment utilisée avec de bons résultats. Mais comment une simple molécule d’œstrogène peut-elle être responsable de changements physiologiques si importants et diversifiés ? Nombreuses sont les équipes scientifiques qui tentent depuis plusieurs années de répondre à cette question en décryptant les mécanismes d’action de cette molécule.
L’œstradiol agit sur l’ADN en s’y fixant grâce à un récepteur nucléaire qui possède à la fois un domaine de liaison à l’hormone et un domaine de liaison à l’ADN. La fixation de l’hormone à son récepteur induit un changement structural qui permet le recrutement de coactivateurs transcriptionnels. Plus d’informations.