Combien de tâches sommes-nous capables de mener de front? Autant que nous avons de lobes cérébraux, d’après deux neuroscientifiques français de l’Inserm. Autrement dit, seulement deux. Au-delà, le taux d’erreurs devient trop important, faute d’une bonne coordination par le cerveau, expliquent Sylvain Charron (Ecole polytechnique) et Etienne Koechlin (Ecole normale supérieure, UPMC), dans la revue Science du 16 avril.
Lorsque nous poursuivons un seul but, les parties frontales du cortex sont mobilisées dans les deux lobes du cerveau. Si on ajoute un second objectif à remplir, les deux lobes se répartissent la tâche, montrent Charron et Koechlin, chacun se chargeant d’un but à atteindre. C’est la partie la plus antérieure du cortex (juste derrière le front) qui s’occupe de coordonner ce qui se passe dans les deux hémisphères.