Pourquoi certains sont-ils « accros » au sport, et d’autres n’y prennent-ils aucun plaisir ? Dans le cadre d’une étude sur des souris, des chercheurs de l’Inserm et du CNRS ont mis en évidence le rôle du CB1, un récepteur aux cannabinoïdes. Un résultat qui pourrait ouvrir la voie à de nouvelles applications thérapeutiques pour le sevrage du cannabis ou l’accompagnement d’anciens sportifs de haut niveau.
Ils sont moins connus que la fameuse « hormone du bonheur », l’endorphine chère aux sportifs, et pourtant… Les récepteurs CB1 – stimulés par les cannabinoïdes – jouent un rôle essentiel dans le plaisir à pratiquer une activité sportive, comme le montre une étude parue dans Biological Psychiatry et menée par trois chercheurs : Francis Chaouloff, directeur de recherche Inserm au NeuroCentre Magendie (université Bordeaux Ségalen), Sarah Dubreucq, étudiante en thèse et François Georges, chargé de recherche CNRS à l’Institut interdisciplinaire de neurosciences (CNRS/université Bordeaux Ségalen).
Cette nouvelle étude prolonge les résultats d’une recherche antérieure. Il y a trois ans, en effet, l’équipe de recherche dirigée par Francis Chaouloff observait que dans des roues d’exercice, des souris mutantes – n’ayant plus de récepteur CB1 – couraient volontairement, en moyenne, 20 à 30 % moins que leurs congénères sains. Mais à l’époque, elle ne pouvait pas expliquer cette différence de comportement. Autrement dit, « comment », « où » et « pourquoi » l’absence de cette protéine conduisait les souris mutantes à courir moins. Plus d’informations.