Une équipe française a franchi une première étape vers la description du fonctionnement cellulaire sur la seule base de lois électromagnétiques.
Et si les lois qui gouvernent les mécanismes cellulaires étaient plus simples qu’on ne le pensait ? Pourrait-on décrire le fonctionnement d’une cellule vivante en utilisant des lois de la physique ne faisant intervenir que des grandeurs électromagnétiques ? Ce pari repose sur le fait que la plupart des mécanismes à l’œuvre dans une cellule font intervenir des échanges de particules chargées. L’hypothèse a été discutée lors d’une rencontre tenue en mars 2011 à l’École polytechnique, à l’instigation de Laurent Schwartz, cancérologue à l’Hôpital universitaire Pitié-Salpétrière.
Photographie Aude Silve et Lluis Mir
Un pas dans cette voie a en effet été franchi par son équipe, qui associe mathématiciens, biologistes, biophysiciens et médecins. Elle a conçu un nouveau modèle électrophysiologique des cellules eucaryotes, c’est-à-dire celles dotées d’un noyau. Un système d’équations différentielles y décrit les relations entre le potentiel transmembranaire (la différence de potentiel électrique qui règne de part et d’autre de la membrane cellulaire), les flux d’ions à travers cette membrane et le volume de la cellule.Plus d’infos.