Un travail récent (Caramelli et al., 2003), respectant scrupuleusement les conditions d’analyse draconiennes désormais imposées pour ces études portant sur l’ADN ancien, a isolé et analysé des séquences de Néandertaliens et d’Hommes fossiles anatomiquement modernes de même âge ou quasiment, et les a comparés à des séquences actuelles.
Si les séquences d’Hommes fossiles anatomiquement modernes se sont révélées très semblables à celles des populations actuelles, celles des Néandertaliens, pourtant de même âge, s’en distinguent nettement. Autrement dit, bien que d’âge très voisin, les Hommes anatomiquement modernes et les Néandertaliens séquencés paraissent génétiquement distincts, ce qui accrédite encore l’hypothèse de deux espèces différentes, Homo sapiens et Homo neandertalensis : même si ces deux populations étaient interfécondes, ces résultats suggèrent qu’elles ne se seraient pas croisées.