Les bactéries seraient capables d’altruisme, rien de moins. Autrement dit, d’après les termes du Petit Robert de la langue française, elles seraient disposées à «s’intéresser et à se dévouer à autrui». Telle est l’étonnante conclusion d’une étude sur la façon dont les bactéries parviennent à résister aux traitements antibiotiques.
L’étude des biofilms bactériens avait déjà révélé la capacité d’action collective de ces microorganismes : les microcolonies sécrètent une sorte d’enveloppe qui les protège.(…) L’apparition de bactéries résistantes à un antibiotique s’apparente globalement à une lutte pour la survie: face aux attaques répétées des antibiotiques, des mutations génétiques apparaissent chez certaines bactéries, leur permettant de survivre. Il se crée ainsi une souche résistance que le mécanisme de sélection naturelle favorise, au détriment des plus faibles.