Chez les drosophiles, le manque de nourriture inhibe les mécanismes de mémorisation à long terme. L’économie d’énergie qui en résulte augmente leur survie. Près d’un milliard d’êtres humains dans le monde souffrent de la faim et 38 millions sont menacés de famine, notamment en Afrique.
Comment l’organisme s’adapte-t-il à une telle pénurie en calories ? Le cerveau contrôle la prise alimentaire et la répartition des ressources dans l’ensemble de l’organisme. En cas de sous-alimentation, il limite la consommation d’énergie des organes périphériques, afin de maintenir le fonctionnement des organes vitaux. Mais ce ne serait pas tout : Pierre-Yves Plaçais et Thomas Preat, du Laboratoire de neurobiologie de l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris (UMR CNRS/ESPCI), ont montré, chez la drosophile (la mouche du vinaigre), que le cerveau se prive lui-même d’énergie en bloquant les mécanismes de mémorisation à long terme. Plus d’informations.