La Commission européenne a proposé mardi de rendre aux Etats qui le souhaitent la liberté d’interdire les OGM sur leur territoire pour tenter de débloquer le processus d’autorisation de mise en culture en Europe. Mais ce système à la carte suscite déjà de fortes critiques. (…)
Un seul OGM, le maïs MON 810 de la multinationale américaine Monsanto a été autorisé à la culture en Europe pour l’alimentation, en 1998 et pour dix ans. Il attend le renouvellement de cette autorisation depuis 2009. Six pays le cultivent – l’Espagne, le Portugal, la République Tchèque, la Roumanie, la Pologne et la Slovaquie – mais six autres l’ont interdit : la France, l’Allemagne, l’Autriche, le Luxembourg, la Grèce et la Hongrie.
John Dalli, commissaire à la Santé, en charge de ce dossier sensible, sait que les adversaires du Monsanto ne sont pas hostiles à tous les OGM. L’Allemagne a ainsi fait pression pour obtenir en mars l’autorisation de cultiver l’Amflora, une pomme de terre transgénique du groupe allemand BASF destinée à un usage exclusivement industriel. La France est prête elle aussi à autoriser certains OGM et le gouvernement aide financièrement la recherche menée dans ce domaine.