L’Institut national de veille sanitaire (INVS) a publié lundi une étude reflétant l’exposition de la population française aux pesticides qui, pour la famille d’insecticides la plus utilisée, se révèle être plus élevée qu’en Allemagne ou en Amérique du Nord.
Sur la base de l’étude de concentrations urinaires mesurées en 2007, l’INVS indique que « les métabolites des pesticides pyréthrinoïdes (famille d’insecticides la plus utilisée aujourd’hui pour le traitement des cultures et les applications domestiques) étaient plus élevées que celles observées en Allemagne, au Canada et aux Etats-Unis ».
« La consommation de certains aliments et l’utilisation domestique de pesticides (traitements antipuces ou dans un potager) influençaient de façon notable les concentrations », ajoute l’INVS. L’étude rendue publique lundi est un des volets d’une grande enquête sur la nutrition et la santé des Français réalisée en 2006-2007.
La présence de 42 biomarqueurs a été mesurée chez 400 personnes pour évaluer l’exposition des Français à trois familles de pesticides (pyréthrinoïdes, organophosphorés et organochlorés) et aux PCB-NDL (polychlorobiphéniles), ces derniers étant interdits depuis 1987. Plus d’informations.