Les vertus des fibres alimentaires sont nombreuses. Ces parties des aliments végétaux non digérées par l’organisme facilitent le transit intestinal, diminuent la concentration de cholestérol dans le sang, favorisent la perte de poids, ou réduisent les risques de cancer du colon, de diabète et d’obésité… Ce dernier lien, entre les fibres et le diabète ou l’obésité, restait cependant mal compris.
Une équipe internationale dirigée par Gilles Mithieux, directeur de l’Unité Inserm Nutrition et cerveau à l’Université de Lyon 1, à Villeurbanne, vient de l’expliciter chez des rongeurs. Ce lien serait dû à des signaux transmis depuis la flore intestinale – les bactéries qui peuplent l’intestin –… jusqu’au cerveau.
De cette histoire, les biologistes connaissaient le début : lorsqu’on mange des fibres, certaines d’entre elles – les fibres solubles – sont ingérées par les bactéries intestinales et fermentées en acides gras dits volatils, dont le butyrate et le propionate, deux composés qui contribuent aux apports énergétiques de l’organisme. La suite.