L’adolescence, chez l’homme, s’accompagne de nombreux bouleversements physiologiques, psychologiques, cérébraux… et de conduites à risques. On sait en effet que le cerveau de l’adolescent est en construction et que certaines régions cérébrales évoluent encore, ce qui expliquerait certains comportements « immatures ». David Sturman et Bita Moghaddam, de l’Université de Pittsburgh aux États-Unis, ajoutent une pierre à l’édifice : ils ont montré chez le rat qu’une partie du striatum des adolescents, une région cérébrale profonde, ne réagit pas comme celle des adultes quand il s’agit d’anticiper une récompense.
(…) C’est en particulier le cas du cortex préfrontal qui est impliqué dans les aptitudes complexes telles que s’organiser, contrôler ses impulsions, prendre conscience de ses actes ou se projeter dans l’avenir. L’adolescent vivrait ainsi davantage dans l’instant présent, sans penser aux conséquences de ses actes, son cortex préfrontal n’étant pas mature.