Autour de 5 500 tonnes de déchets divers, dont 19 000 objets de plus de 10 cm, se trouvent en orbite basse, là où les probabilités de collision sont les plus élevées. Les nations spatiales ont déjà mis au point des normes de conception destinées à éviter que les satellites ou les étages supérieurs de fusées n’explosent en fin de vie, ce qui aggrave le problème en rajoutant des milliers de fragments à la population de débris déjà en orbite. Malgré ces précautions, les satellites inactifs en fin de vie posent encore un risque important, comme l’a rappelé le sort de Kosmos 2251, qui était hors service depuis 1995.
Plusieurs études montrent que le problème des déchets pourrait être largement contenu en trouvant un moyen efficace de rabaisser l’orbite des satellites en fin de vie, afin de réduire le temps qu’ils mettent pour redescendre et venir brûler dans les hautes couches de l’atmosphère. C’est exactement ce que proposent de faire les chercheurs de l’université du Surrey avec Cubesail, un tout petit satellite expérimental pesant moins de 3 kg et tenant dans trois cubes de 10 cm de côté empilés les uns sur les autres. L’engin est minuscule – on parle de nanosatellite – mais contient tout de même une grande voile souple en film métallisé de 25 mètres carrés.