Stephen Quake, spécialiste en bio-ingénierie à la Stanford University (San Francisco), au cœur de la Silicon Valley, est le premier homme dont 91 des spermatozoïdes ont pu être intégralement séquencés. Une grande performance que ses collègues et lui-même viennent de révéler dans la revue Cell car identifier tous les nucléotides d’une cellule n’est pas chose aisée.
Certes, le séquençage complet ne relève plus de l’exploit et se généralise. Bientôt il pourrait même devenir accessible à bas-coût. Mais pour le réussir, il nécessite beaucoup de matériel génétique, ce qui n’est pas le cas d’une cellule unique, encore moins des gamètes (ovules et spermatozoïdes) ne contenant que la moitié du génome. Dans ces cas-là, une amplification de l’ADN s’impose, mais les composés qui y contribuent perturbent l’analyse des résultats.
Les scientifiques américains semblent avoir trouvé la parade. La puce de 3 cm2 qu’ils ont conçue, parcourue de vannes et de canaux minuscules, nécessite moins de ces produits chimiques, suffisamment peu pour que le séquençage se déroule sans encombre.Plus d’informations.