Des chutes de neige ont été observées pour la première fois sur Mars, indique la Nasa.
Ci-dessus Echus Chasma, une région qui s’étend sur 3000 km au nord de Mars où l’on retrouve l’un des plus grandes sources d’eau de la planète. (REUTERS)
La sonde américaine Phoenix a détecté de la neige tombant sur Mars, une observation sans précédent, a annoncé hier la Nasa, l’agence spatiale américaine.
Un instrument laser conçu pour analyser les interactions entre l’atmosphère et la surface du sol de Mars a détecté de la neige provenant de nuages à 4.000 mètres d’altitude au-dessus du site d’atterrissage de Phoenix.
«On a rien vu de pareil avant sur Mars», a observé Jim Whiteway, de l’Université York à Toronto, le responsable scientifique de la station météorologique canadienne installée sur la sonde Phoenix. «Nous allons même rechercher des indications pour savoir si la neige a atteint le sol», a-t-il ajouté.
Selon les premières observations, les flocons de neige se sont évaporés avant d’arriver à la surface de Mars. Par ailleurs des expériences conduites avec les instruments de Phoenix, qui s’est posée dans l’arctique martien le 25 mai, ont également révélé des traces de réactions chimiques entre des minéraux du sol martien et de l’eau liquide dans le passé, similaires à ce qui se produit sur la terre, ont aussi expliqué des scientifiques.
Les expériences paraissent mettre en évidence la présence de calcaire, la principale composante de la craie, ainsi que des particules d’argile. La plupart des calcaires et des argiles sur la terre se forment en présence d’eau liquide, soulignent ces scientifiques.
«Ceci indique des moments dans le passé de Mars où de l’eau liquide coulait sur le sol», a indiqué William Boynton, de l’Université d’Arizona un des scientifiques de la mission.
Depuis son arrivée dans l’arctique martien, Phoenix a déjà confirmé que le sol dans l’arctique de Mars où se trouve la sonde contient de l’eau gelée. Déterminer si cette eau a été dans le passé à l’état liquide permettra de dire si cet environnement martien fût propice à la vie, un des objectifs clé de la mission, poursuit le chercheur.
Source AFP
article de Libération