Une chercheuse soutenue par l’Union au titre des actions Marie Curie a fait une découverte attestant qu’un «gène de l’asthme» peut être à l’origine de cette maladie respiratoire chez les enfants. Michaela Schedel – c’est le nom de cette jeune scientifique allemande – estime que sa découverte pourrait faire évoluer notre compréhension de l’asthme infantile et déboucher sur la mise au point de nouveaux traitements pour cette maladie, qui peut avoir une issue fatale et qui affecte cent millions de personnes en Europe et trois fois autant dans le monde.
«Des éléments probants nous permettent d’affirmer qu’un gène spécifique intervient dans l’apparition de l’asthme infantile», a déclaré Mme Schedel (33 ans), qui a réalisé ses premiers travaux de recherche à la Ludwig-Maximilians-Universität München et poursuit aujourd’hui son activité au sein de l’équipe du professeur Michael Kabesch, éminent spécialiste des questions d’allergie génétique de la Medizinische Hochschule Hannover (École supérieure de médecine de Hanovre).
Mme Schedel présentera les résultats de ses recherches à la réunion annuelle de la American Association for the Advancement of Science, qui se tiendra le week-end prochain à Washington.Ses travaux ont porté sur un gène appelé ORMDL3, que l’on trouve sur l’un des chromosomes, lesquels sont à la base de l’identité ADN unique de chaque individu.
Et la chercheuse d’expliquer: «Nous avons un premier indice de lien causal entre la présence de ce gène sur le chromosome 17 et l’apparition de l’asthme, maladie qui peut être traitée mais ne peut encore être guérie.»Elle espère que ses travaux aboutiront à la mise au point de stratégies préventives et thérapeutiques innovantes qui permettront enfin de guérir cette maladie responsable d’un rétrécissement des bronches.Plus d’infos.