Un chercheur a mis au point un système d’électro-encéphalogrames qui n’est pas sans rappeler Minority Report. Une expérience stupéfiante, menée par des chercheurs américains de la Northwestern university (Illinois), suggère qu’il serait possible d’utiliser la lecture des ondes cérébrales pour détecter les intentions de criminels ou de terroristes… avant qu’ils ne passent à l’acte! (…)
L’étude, parue dans le journal Psychophysiology, est basée sur l’analyse des électro-encéphalogrammes, les courants électriques prélevés par électrodes à la surface du cuir chevelu, qui varient en fonction de l’activité du cerveau. Dans les années 1960, les scientifiques avaient découvert un signal caractéristique, baptisé « P300 », qui apparait lorsque le sujet reconnaît un visage familier, un lieu ou des objets qui lui évoquent des souvenirs. Depuis les années 1980, cette onde P300 a suscité de nombreuses recherches, dans l’espoir de mettre au point des détecteurs de mensonge efficaces. (…)
Il ne s’agit plus d’interroger un suspect pour lui faire raconter sa version des faits, mais simplement de mesurer ses réactions face à des stimuli qu’on lui présente: même s’il reste silencieux le coupable se trahira. Reste à savoir si le procédé est réellement infaillible. Peter Rosenfeld, le concepteur de l’expérience, a publié l’an dernier deux études sur des « contremesures » au test P300: des procédés qui permettent de masquer les ondes cérébrales ou de perturber les mesures, notamment grâce à des exercices mentaux… A suivre.