Chapitre 1 : devenir une femme, devenir un homme
Comment se mettent en place les phénotypes sexuels ? Comment sont régulés les appareils reproducteurs ?
I – Organisation des appareils reproducteurs mâles et femelles
– Rappels anatomiques
II – Les étapes de la mise en place de l’appareil reproducteur sexuel fonctionnel chez l’humain
A/ Le phénotype indifférencié
Dès la fécondation, le sexe est déterminé par les chromosomes sexuels (XX : femme et XY : homme). Cependant aucune différence n’est visible entre les embryons mâles et les embryons femelles dans les régions génitales.
B/ Du sexe génétique au sexe gonadique
Doc 2 et 3 p 202
Les chromosomes sexuels conditionnent le sexe (XX –> femme / XY –> homme). Le chromosome Y est indispensable à la masculinisation de l’organisme, il porte normalement le gène SRY.
Le gène SRY induit la production de la protéine TDF (testicule determining factor) lors du développement embryonnaire. En l’absence du gène SRY, les gonades évoluent naturellement vers les ovaires et donc le phénotype sexuel femelle.
Source des informations
C/ Du sexe gonadique au sexe phénotypique différencié
A partir de la 12ème semaine, on peut distinguer un foetus masculin d’un foetus féminin.
Doc 4 et 5 p 203
1) La masculinisation des voies génitales
Le testicule produit vers la 7ème semaine deux hormones différentes :
– testostérone = hormone masculinisante qui stimule la différenciation des canaux de Wolff en voie génitale mâle
– AMH = hormone antimüllérienne qui provoque la dégénérescence des canaux de Müller
2) La féminisation des voies génitales
En l’absence de testicules, pas d’AMH et pas de testostérone. Donc les canaux de Müller se maintiennent et évoluent en vagin, trompes et utérus.
D/ Les organes deviennent fonctionnels à la puberté
Vers l’âge de 10 ans en moyenne, le taux d’hormones sexuelles augmente dans le corps. Chez les hommes, les testicules produisent la testostérone et chez les femmes, les ovaires produisent les œstrogènes (documents p 204 205).
Les changements physiques de la puberté et la mise en place d’un appareil reproducteur fonctionnel sont impulsés par les hormones sexuelles.
III – Le fonctionnement des appareils reproducteurs
A/ Les testicules produisent des spermatozoïdes
TP microscope optique : observation de coupe de testicule
Comment se forment les spermatozoïdes ? Observation de coupe de testicules humains au microscope optique en 2nde #SVT pic.twitter.com/9AJsxXLjw1
— Julien Cabioch (@vivelesSVT) February 19, 2021
La spermatogénèse s’effectue dans les tubes séminifères. En 72 jours, une cellule souche se transforme en spermatozoïde. La production des spermatozoïdes est continue à partir de la puberté.
Le testicule sécrète une hormone sexuelle : la testostérone qui est fabriquée au niveau des cellules de Leydig. La production de testostérone est quasi constante durant la vie de l’homme. La testostérone est indispensable à la spermatogénèse, elle maintient les caractères sexuels secondaires et elle stimule le désir sexuel.
B/ Le fonctionnement cyclique de l’appareil reproducteur féminin
TP microscope optique : observation de coupe dans un ovaire
A la recherche des différents stades folliculaires dans un ovaire en 2nde #ovocyte pic.twitter.com/6pzZGW3yZR
— Julien Cabioch (@vivelesSVT) February 19, 2021
1) Le cycle ovarien
L’ovaire est un organe qui contient des ovocytes. On distingue 3 phases au cours du cycle ovarien :
– phase folliculaire ou phase pré-ovulatoire : croissance d’un follicule pour devenir un follicule de De Graaf
– phase d’ovulation : libération d’un ovocyte dans le pavillon de la trompe
– phase lutéale : mise en place du corps jaune
L’ovaire est un organe qui a deux fonctions : fabriquer des gamètes et fabriquer des hormones sexuelles.
2) Le cycle utérin
La structure de l’utérus varie au cours du cycle utérin. On distingue 3 phases :
– phase de menstruation : une partie de la muqueuse utérine est détruite et se détache du myomètre au cours des règles
– phase proliférative : développement cellulaire important. L’endomètre se régénère et son épaisseur augmente
– phase sécrétoire : après l’ovulation, la muqueuse se vascularise, s’enrichit en mucus contenant des nutriments et prend l’aspect d’une dentelle. L’endomètre est capable d’accueillir un potentiel embryon.
IV – La régulation du fonctionnement des appareils génitaux
A/ La régulation du fonctionnement des testicules
Réalisation d’un schéma fonctionnel
Le complexe hypothalamo-hypophysaire contrôle l’activité testiculaire. L’hypothalamus produit une neurohormone (GnRH) qui contrôle l’activité de l’hypophyse.
La GnRH induit la sécrétion de LH et de FSH ce qui provoque une libération constante de testostérone. Le taux de testostérone est stable. La testostérone est capable d’agir en retour (feed-back) sur le complexe hypothalamo-hypophysaire. Cette action est un rétrocontrôle. Ce rétrocontrôle réalisé par la testostérone peut diminuer l’activité des glandes cérébrales = rétrocontrôle négatif.
Le rétrocontrôle assure une stabilité du taux d’hormones sexuelles = système de régulation.
B/ La régulation des cycles féminins
Les ovaires produisent deux hormones sexuelles :
– les oestrogènes : stimulent la croissance de la muqueuse utérine
– la progestérone : stimule la vascularisation de la muqueuse
L’activité ovarienne est contrôlée par le complexe hypothalamo-hypophysaire. L’hypothalamus stimule l’hypophyse par la libération de GnRH (en pulse). L’hypophyse libère alors deux hormones : FSH et LH.
– la FSH : stimule la croissance folliculaire
– la LH : provoque l’ovulation et la mise en place du corps jaune
En retour, les hormones sexuelles influencent l’activité du complexe hypothalamo-hypophysaire : rétrocontrôle ou feed-back. On distingue 3 rétrocontrôles au cours du cycle ovarien :
– rétrocontrôle négatif en début de phase folliculaire : la faible concentration en œstrogènes provoque un rétrocontrôle négatif sur l’axe HTHP. Il y a donc une faible libération de FSH qui conduit à la dégénérescence des follicules cavitaires sauf un.
– rétrocontrôle positif : le follicule de De Graaf possède beaucoup de cellules folliculaires et libère une concentration en œstrogènes qui dépasse un certain seuil. Le rétrocontrôle devient positif : stimulation du complexe HTHP et donc pic de LH qui provoque l’ovulation.
– rétrocontrôle négatif qui conduit à une chute du taux de LH et FSH jusqu’à la disparition du corps jaune, qui induit l’apparition des règles, signe du départ d’un nouveau cycle.
Merci beaucoup, encore une fois. Je ne sais pas comment je ferais sans ce site pour réussir en SVT.
Bonjour,
je suis en seconde et le cours de ma prof n’est pas clair du tout donc je suis tombé sur vous. Merci beaucoup c’est très clair. Je vais utiliser votre site tous le temps mtn.
C’est tres interesant pour savoir comment on fais des enfant et avoir des infos sur l’ovul