La conférence sur le climat des Nations unies qui s’ouvre à Poznan en Pologne doit enclencher, malgré la crise économique, le compte-à-rebours vers un nouvel accord de lutte contre le réchauffement qui devra aboutir fin 2009 à Copenhague. Avec des dossiers particulièrement sensibles comme les émissions de CO2, la déforestation et les efforts que devront consentir les différents pays.
L’année dernière à Bali, au terme d’une conférence marathon marquée par les larmes de découragement de certains participants, les Etats parties à la Convention de l’ONU contre les changements climatiques avaient promis de boucler un nouvel accord pour lutte contre le réchauffement d’ici décembre 2009. L’échéance est donc fixée,. Reste à définir le contenu de ce texte. En ce sens, la conférence sur le climat des Nations unies qui s’ouvre à Poznan en Pologne lundi doit constituer une première étape. Tour d’horizon des dossiers les plus sensibles.
Les différents pays participants devront d’abord se mettre d’accord sur les efforts que chacun doit fournir pour passer à l’action. Il s’agit de déterminer leurs engagements « différenciés » particulièrement en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Particulièrement sensible, le sort des Etats-Unis, de la Chine, des pays émergents en général mais aussi des pays les moins avancés. L’ONU plaide de son côté pour la mise en place de « fourchettes » que les différents Etats devraient s’engager à respecter d’ici 2020.
A l’intérieur de chaque Etat, les participants à la conférence de Poznan devront aussi se mettre d’accord sur les secteurs de l’économie qui devront faire des efforts en particulier pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
L’accent devrait également être mis sur le dossier de la déforestation, responsable de quelque 20% des émissions de gaz à effet de serre. La « REDD » ou Réduction des émissions dues à la déforestation et de la dégradation des sols, est une revendication appuyée des pays en développement, notamment africains. Reste à trouver comment les dédommager ou récompenser de leurs efforts pour préserver leurs forêts.
Et de fait, les impératifs économiques devraient encadrer l’ensemble des négociations, un impératif renforcé encore par la crise financière. Les spécialistes chiffres à plusieurs centaines de milliards de dollars par an les besoins financiers pour atténuer le réchauffement climatique. Et encore plusieurs dizaines de milliards supplémentaires pour adapter l’économie aux nouveaux impératifs environnementaux.
source Europe 1