Longtemps, l’anorexie mentale et la boulimie, ces deux dérèglements du comportement alimentaire, ont été considérées comme des symptômes d’un déséquilibre d’ordre psychologique. Mais la découverte faite par Serguei Fetissov et ses collègues de l’unité « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » de l’Inserm, à Rouen, pourrait bien bouleverser la donne.
Les chercheurs ont en effet trouvé que, sous l’effet du stress, certaines bactéries présentes dans notre système digestif pourraient modifier leur comportement et, de fait, influer… sur le nôtre. L’ensemble de ces bactéries, au nombre de 100.000 milliards, forme ce que l’on appelle le microbiote intestinal. Réunies, elles pèsent autour de 1,5 kg et sont dix fois plus nombreuses que toutes les cellules de notre corps. Sous l’influence d’un stress, certaines produisent une protéine (ClpB) qui a une particularité étonnante que les chercheurs ont détaillée dans leur étude parue dans la revue Plos One : elle mime l’hormone de la satiété, la mélanotropine. Lire la suite.